Notre patrimoine
Les plâtrières de Surba
Construite sur les terres du massif du Sédour, elle s’élève au-dessus d’un vaste gisement de gypse (pierre à plâtre), présentant un site industriel fermé depuis 1957 . Il est composé de bâtiments tels que des fours droits uniques en France, des silos de stockage et des galeries d’exploitation.
Ce patrimoine unique en Tarasconnais comptait, au XIXème et XXème siècles, 25 usines plâtrières réparties sur 10 communes.
Une remise en valeur de l’usine de Surba est en cours d’être effectuée dans le but de mettre en place des animations culturelles et de découverte autour du lieu : conception d’un CAPRO (Conservatoire des Archives Plâtrières de la Région Occitanie), création de circuits de randonnée autour du massif du Sédour et d’un chemin artistique sur la route des carrières situées aux alentours. L’importance de ce projet de sauvegarde du patrimoine industriel porte donc également sur une dynamisation du territoire dans son ensemble.
Hugo Bel est un artiste ayant un diplôme national supérieur d’expression plastique aux Beaux-Arts de la ville de Toulouse. Il crée des formes d’une grande finesse souvent en plâtre.
L’église Saint-Nicolas de Surba
Notre village de Surba possède une très intéressante église romane. Pour en apprendre plus sur son histoire, cliquez sur ce bandeau déroulant :
Recherches réalisées par Agnès Goubert Jacquet autrice de « Connaître l’art roman en Ariège ».
Histoire
Celle-ci dédiée au saint évêque de Myre mort en 345 est éloignée de quelques mètres du village et se situe sur un petit promontoire constitué par la coulée de la moraine glaciaire formée par la vallée des Trois seigneurs au temps glaciaires.
La première mention dans les textes de l’église de Surba se trouve dans la « bulle » d’Honorius III en 1224 à la fin de l’hérésie cathare qui jette « l’interdit » 1 sur la contrée ; elle nous apprend que l’église et le village de Surba sont des possessions de l’abbaye bénédictine Saint-Volusien de Foix.
Saint-Nicolas est visitée plusieurs fois par les évêques de Pamiers :
– 1636 / Visite de Monseigneur Henry de Sponde
– 1649 / Visite de Monseigneur François de Caulet en 1649
– 1696 / Visite de Monseigneur Jean-Baptiste de Verthamont 2
Cette dernière visite est la plus intéressante car elle donne une description assez précise de l’état de l’édifice :
« Le sanctuaire est mal pavé, la nef est en pitoyable état, il n’y a pas de fenêtre aux croisées, il faut l’enduire, elle est mal couverte surtout au-dessous des cloches de sorte que la muraille en souffre, la nef est pleine de trous et n’est point pavée, les fonts baptismaux sont en un vilain lieu obscur, l’entrée ressemble à celle d’une cave, les fonts sont malpropres, la voûte n’est pas enduite. »
Il est difficile de savoir où se trouvaient ces fonts baptismaux ; actuellement, nous les trouvons à l’emplacement de l’ancienne porte sur le mur méridional.
A la suite de cet état des lieux consternant, il est décidé d’améliorer l’état de l’édifice et notamment de l’embellir avec la pose d’un retable en bois doré au XVIIIe siècle.
Au XIXe siècle, la voûte actuelle est posée ; c’est une voûte, d’aspect roman classique, en berceau brisé qui repose sur des arcs doubleaux ce qui a fait longtemps croire qu’elle était plus ancienne. On a rajouté à ce moment-là des contreforts sur l’abside pour soutenir la voûte.
En décembre 1976, un ouragan enlève littéralement le toit nouvellement posé puis l’intérieur de la nef est gratté « à moitié » ; la voûte est soutenue par des tirants en fer ce qui lui donne un air.
L’église romane
Plan :
Saint-Nicolas est de structure très simple : elle est composée d’une abside semi-circulaire précédée par une petite travée de chœur qui est prolongée par une large nef unique. C’est une église vaste par ses dimensions ; la nef fait 20 mètres de long pour 6 mètres de large ; la longueur totale de l’édifice est de 26,50 mètres.
Elévation :
Si la nef de l’église est voûtée actuellement, l’église romane présentait un autre aspect car elle était sûrement charpentée, la charpente reposant sur de grands arcs diaphragmes ce qui se retrouve dans certaines églises de la région comme à Laroque d’Olmes (09) ou à Saint-Michel de Cuxa (66). Si on regarde l’élévation des murs, on remarque des fenêtres hautes (qui donnent actuellement dans la voûte) qui devaient éclairer la nef.
On remarque sur le mur Sud, une large arcature qui est difficile à analyser. La fenêtre actuelle est du XIXe siècle, on ne sait s’il y avait une ouverture ou si la niche était aveugle.
Si la niche est aveugle : la solution est très problématique car il est difficile de savoir à quoi servait cette arcade ; elle pourrait être l’ébauche d’une pièce non construite par la suite ou d’une pièce interdite aux fidèles.
Si la niche est percée, on peut y voir une sorte de tribune qui aurait eu un regard dans la nef et dans ce cas ces ouvertures seraient la trace d’anciens bâtiments conventuels car Saint-Nicolas aurait pu être un ancien prieuré (théorie de Paul Philip 3 ).
Cette arcature est mise en valeur par un arc à « double clavage » : l’arc est formé de deux rouleaux de claveaux plats placés perpendiculairement.
Le clocher :
C’est un des plus jolis de la région ; il se compose de deux étages de doubles arcades couronné par un petit toit recouvert de lauzes.
Le premier étage a des arcades en berceau brisé ; le deuxième étage est marqué par des arcades outrepassées qui retombent au centre sur des chapiteaux à décor de billettes qui reposent sur une pierre grossièrement taillée. A l’origine, le clocher n’était pas prévu à cet endroit mais au-dessus du chœur comme à la chapelle Saint-Paul d’Arnave (09).
Cet église fait partie d’un grand mouvement de construction que l’on appelle le premier art roman méridional qui définit les églises construites au XIe siècle ; on y trouve des éléments stylistiques caractéristiques de la période comme l’appareil des murs fait de moellons grossièrement taillés. Cette technique de construction est caractéristique de la manière des « Maestri Comacini », ces maîtres maçons lombards qui venus d’Italie passèrent en Catalogne et diffusèrent leur style.
Ce procédé rapide rappelait la brique des pays latins, il était peu onéreux et convenait à des régions pauvres en argent et en matériaux de belle qualité ; ce style s’accompagnait des fenêtres aux arcatures à « double clavage » que l’on retrouve dans de nombreuses églises de la période en Ariège comme à Notre-dame de Sabart sur le portail d’entrée, à Ornolac ou en Catalogne à Saint-Pons de Corbera et Saint-Sernin de Tabernoles proche de Puigcerda.
Saint-Nicolas fait donc partie de ces nombreuses églises dont la construction débute au XIe siècle et qui sont décrites par le chroniqueur médiéval Raoul Glaber qui dit que « l’on vit (autour de l’An mil) la terre se recouvrir d’un blanc manteau d’églises ».
_______________________________
1 L’interdit est une peine ecclésiastique qui défend d’administrer ou de recevoir des sacrements, de célébrer le culte public, et de donner sépulture ecclésiastique. Cette peine peut frapper soit une personne, soit un immeuble, soit même un territoire tout entier.
2 Archives départementales de l’Ariège, série G, liasse 58 n°15 annexe 4 ; n° 15 annexe B, n° 62 annexe C ; liasse 59 n°2 annexe D
3 Paul Philip, Dictionnaire des églises de France.
Roc de Sédour ou Soudour (1 043 m)
Impressionnante masse rocheuse escarpée, qui abrite aussi la grotte préhistorique de Bédeilhac, c’est un lieu idéal pour l’observation des rapaces :
– Faucon pèlerin (Falco peregrinus),
Surba commune du parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises
Le Parc naturel régional est un projet de territoire. C’est aussi une formidable boîte à outils collective pour les acteurs des Pyrénées Ariégeoises : élus, habitants, associations, professionnels… Le PNR met à leur disposition un ensemble de services pour les aider à réaliser leurs projets.
Dans ses divers domaines de mission, le Syndicat mixte du PNR propose un “bouquet de solutions” : des solutions techniques, des solutions financières et une ingénierie spécialisée. Il appuie également des opérations pilotes, anime et fédère les acteurs pour des actions collectives et promeut les “dynamiques positives ».
Surba commune du site Natura 2000 des Quiès Calcaires de Tarascon
Inscrit au titre de zone spéciale de conservation et de zone de protection spéciale depuis 2007, les Quiès de Tarascon présentent une diversité d’habitats (boisements à chêne verts, genévriers thurifères), d’espèces faunistiques (rapaces, chauves-souris) et botaniques (orchidées exceptionnelles) particulières dans les Pyrénées.
Le site est connu et étudié depuis le 19ème siècle par de nombreux botanistes pour la diversité de sa flore, constituée notamment d’espèces rares ou en limite de répartition. Cet impressionnant massif calcaire se caractérise également par une grande diversité d’habitats. Le site, d’une surface de 2484 ha, est situé essentiellement en rive droite de l’Ariège. Dans cette zone, la rivière circule entre des falaises spectaculaires qui s’ouvrent au niveau d’Ussat et d’Ornolac-Ussat les bains sur deux petites vallées perpendiculaires.
Les Quié du Soudour et du Calamès forment deux entités particulières car leur relief et leurs falaises sont impressionnants. En effet, l’altitude peut passer de 400 mètres à 1500 mètres sur une distance d’1 kilomètre. Plusieurs grottes et cavités sont présentes sur le site.